La majeure partie de ce groupe ethnique est arrivée au Laos ces 200 dernières années, principalement du Myanmar, du Tibet et du sud de la Chine. 

Leur maison est rudimentaire : elle est entièrement construite en matériaux d’origine végétale (bois, bambou, chaume) le sol est en terre battue. Il n’y a ni fenêtre, ni cheminée, ni cloison intérieure.

L’espace intérieur est sombre et enfumé ; la cuisine se résume en un feu entretenu à même le sol, entouré de quelques ustensiles. La fumée s’échappe par une ouverture aménagée dans le pignon ou à travers la couche végétale du toit.

La culture sur brûlis du maïs et du riz constitue la base de l'agriculture des Hmong. Ils élèvent aussi des bovins, des cochons, des buffles et des poulets, qu'ils utilisent plus pour le troc que pour la vente.

 

Le peuple Hmong a été l’allié des Français lors de la guerre d’Indochine puis s’est ensuite engagé au côté des États-Unis durant la guerre du Viêt Nam. C’est en 1975, suite au retrait des troupes américaines, que le parti national-communiste Pathet Lao a remporté la guerre. La victoire du parti communiste a entraîné une répression très dure envers le peuple Hmong, considéré comme un traître pour avoir combattu avec l’ennemi français et américain durant ces deux guerres. 

Pour survivre le peuple Hmong a été obligé de fuir la vie citoyenne. Certains ont quitté le pays pour s’exiler vers d’autres pays voisins. D’autres ont été envoyés dans des camps de rééducation dont beaucoup ne sont jamais revenus. Et pour certains, la seule possibilité de survivre a été de se réfugier dans la jungle et les montagnes du Laos. Persécutés depuis lors par l’armée vietnamienne et laotienne, les considérants comme des traitres ou des rebelles, ces derniers vivent désormais en famille dans les coins les plus reculés de la forêt laotienne.